Pardon sans justice: comment cela est-il possible?
Le problème du Burkina est que nous avons tellement duré dans le mensonge et l’impunité que nous n’arrivons plus à faire la différence entre ce qui est bien et ce qui mal et entre ce qui est juste et ce qui est injuste.
Mais à y réfléchir je crois plutôt que nous refusons d’affronter les conséquences de nos actes : nous refusions de reconnaitre ce qui est bien et juste et ce qui est mal et injuste.
Que signifie pardonner ? Est-ce un remède ou une formule magique qui règle tout d’un coup?
Prenons le cas par exemple des médicaments : si ce sont des comprimés, il faut de l’eau pour les avaler ; si c’est une injection et il faut une seringue pour l’administrer.
Alors Comment peut-on à tout bout de champ demander qu’on pardonne à des personnes qui ont fait des grands tords à ce pays et ses enfants, sans rendre la moindre justice ?
N’avons-nous pas dit : « Plus rien ne serait comme avant !» ?
C’est trop facile de voler, de détourner, de tuer, …etc., et de demander pardon par la suite puis continuer de jouir tranquillement des biens mal acquis !
peut pas avoir une véritable Paix sans une sincère justice. Il ne
Et pour pardonnée il faut que quelqu’un demande pardon ; et qui demande pardon reconnais avoir une part de faute ! Dans ce cas il doit reconnaitre d’abord sa faute et ensuite demander pardon pour la faute commise ! Ainsi on peut restaurer la vérité et faire réparation ; quitte à ce qu’on pardonne par la suite.
Comment on peut pardonner à quelqu’un qui dis qu’il n’a rien fait, mais il demande pardon quand même ?
Quand est-ce qu’on va quitter dans cette d’hypocrisie au Burkina et se lancer véritable dans l’édification d’un pays de Paix, de justice, et de vérité ?
Nous ne pouvons pas aspirer à la paix sans vouloir assumer nos actes ! C’est irresponsable et cela qualifie très bien l’état moral du Burkinabé actuel : Prompte à courir vers l’argent facile, à détourner le bien public, à détourner les parcelles des autres, à tronquer les marchés publics, à user de son pouvoir pour spolier le faible ; mais quand vient l’heure de rendre des compte il n’est pas prêt à assumer, il crie au scandale.
Comment des enfants qui ont eu la malchance d’avoir de telles personnes comme parents peuvent-ils devenir des hommes honnêtes ?
Cher frères avec de tels comportements il est impossible pour le Burkina de vivre en paix.
Un pardon sans une justice préalable est une injustice abominable, car il conduira tôt ou tard une déchéance sociale.