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Démocratie

Pardon sans justice: comment cela est-il possible?

24 Octobre 2016 , Rédigé par Soulsesa Publié dans #Stabilité Nationale

Le problème du Burkina est que nous avons tellement duré dans le mensonge et l’impunité que nous n’arrivons plus à faire la différence entre ce qui est bien et ce qui mal et  entre ce qui est juste et ce qui est injuste.

Mais à y réfléchir je crois plutôt que nous refusons d’affronter les conséquences de nos actes : nous refusions de reconnaitre ce qui est bien et juste et ce qui est mal et injuste.

Et nous vivons dans l’illusion en faisant beaucoup de confusions.  Nous pensons que pour vivre en paix, surtout que nous venons de sortir d’une insurrection, il suffit de pardonner !  Oui mais pardonner quoi ? Pardonner qui ? Pardonner comment ?

Que signifie pardonner ? Est-ce un remède ou une formule magique  qui règle tout d’un coup?

Si oui, il y a  forcément des non-dits ! 

Prenons le cas par exemple des médicaments : si ce sont des comprimés, il faut de l’eau pour les avaler ; si c’est une injection et il faut une seringue pour l’administrer.

Alors si le  pardon est ce médicament magique qu’il faut pour guérir tous les maux du Burkina, il faudrait forcement quelque chose pour l’administrer !

 Et ce quelque chose c’est la justice.

 

Alors Comment peut-on à tout bout de champ demander qu’on pardonne à des personnes qui ont fait des grands tords à ce pays et ses enfants, sans rendre la moindre justice ?

 

N’avons-nous pas dit : « Plus rien ne serait comme avant !» ?

Comment peut-on donc pardonner à des gens qui ont chassé des familles de leur maison (cité) par abus de pouvoir et s’y installer impunément ?

Comment peut-on pardonner à des gens qui ont profité de leur petit pourvoir pour s’approprier 500 parcelles aux détriments de centaines de personnes ?

Comment peut-on pardonner à des personnes qui ont détourné des fonds destinés aux soins des enfants malades, pour leur propre besoins sans scrupule? 

Comment peut-on pardonner à des personnes qui ont détourné l’’argent du peuple pour construire des villas luxueuses, et laisser des populations entier dans une précarité sans égale ?

Comment peut-on pardonner à des personnes qui ont détourné sans état d’âme des fonds destiné à construire des routes pour la nation entière ?

Si on pardonne à telles personnes, pourquoi devons-nous battre à mort un petit voleur de téléphone portable au marché ?

Si on pardonne à de telles personnes sans dire la justice, comment aurions-nous avoir  le cœur pour condamner un braqueur de route ?

Si on pardonne à de telles personnes qui pourrions-nous juger désormais dans ce pays ?

C’est trop facile de voler, de détourner, de tuer, …etc., et de demander pardon par la suite puis continuer de jouir tranquillement des biens mal acquis !

Il y a des formes de pardons qui sont en elles-mêmes des injustices abominables : ce  n’est parce que nous aspirons à la paix qu’il nous faut pardonner à tous bout de champs n’importe qui et n’importe comment. Dans ce cas commençons par ouvrir les portes de la MACO tout simplement, car des innocents y croupissent.

 

peut pas avoir une véritable Paix sans une sincère justice. Il ne

La justice n’est pas opposée au pardon ! Non ! Elle en est  le moteur : sans justice il est  quasi impossible de trouver la force pour pardonnée.

Et pour pardonnée il faut que quelqu’un demande pardon ; et qui demande pardon reconnais avoir une part de faute ! Dans ce cas il doit reconnaitre d’abord sa faute et ensuite demander pardon pour la faute commise ! Ainsi on peut restaurer la vérité et faire réparation ;  quitte à ce qu’on pardonne par la suite.  

 

Comment on peut pardonner à quelqu’un qui dis qu’il n’a rien fait, mais il demande pardon quand même ?

Deux choses l’une : sois nous sommes nous-même malhonnêtes, voir complices, sois il nous prend pour des idiots.

 

Quand est-ce qu’on va quitter dans cette d’hypocrisie au Burkina et se lancer véritable dans l’édification d’un pays de Paix, de justice, et de vérité ?

 

Nous ne pouvons pas aspirer à la paix sans vouloir assumer nos actes ! C’est irresponsable et cela qualifie très bien l’état moral du  Burkinabé actuel : Prompte à courir vers l’argent facile, à détourner le bien public, à détourner les parcelles des autres,  à tronquer les marchés publics, à user de son pouvoir pour spolier le faible ;  mais quand vient l’heure de rendre des compte il n’est pas prêt à assumer, il crie au scandale.

 Et le slogan est tout connu : on m’en veut parce que j’étais du CDP  (heureusement que beaucoup de personnes du CDP n’étaient pas comme ça !) ; c’est politique, je n’ai rien fait ! 

Comment des enfants qui ont eu la malchance d’avoir de telles personnes comme parents peuvent-ils devenir des hommes honnêtes ?

Cher frères avec de tels comportements il est impossible pour le Burkina de vivre en paix.

Un pardon sans une justice préalable est une injustice abominable, car il conduira tôt ou tard une déchéance sociale.  

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